Aout 1925 : J.-B.RICHARD cède son droit au lieutenant aviateur José ORTA , tout juste pensionné de l’aéronautique militaire.
J. ORTA sera le premier Directeur de l’aérodrome civil de Saint-Hubert, le 4e du pays.
Aucune ligne de la SABENA ne s’y adossera, comme cela était pourtant originellement prévu.
De nombreuses manifestation aéronautiques et des vols de vulgarisation y seront organisés jusqu’en 1938.
José ORTA, contraint et forcé, ne daignera finalement signer le bail de location du terrain qu’en décembre 1933 !
Fin 1926 , José ORTA ouvre à Saint-Hubert la troisième école civile nationale d’aviation.
Elle formera au brevet élémentaire une quarantaine d’élèves pilotes militaires jusque fin 1931. Une septantaine de civils y décrocheront leur brevet de tourisme jusqu’en 1935.
L’école dispose de trois biplans RSV ( pour Renard Stampe et Vertongen,) 32/90 d’initiation et de deux RSV 26/180 de perfectionnement.
De 1930 à 1937, l’atelier de construction d’avions de l’aérodrome produira une douzaine d’Orta Saint-Hubert G1, un monoplan parasol léger de tourisme conçu par Jef Guldentops. L’ingénieur Pierre BAUDOUX, Assistant à l’ULB développera et fera construire à Saint-Hubert , à la demande de José ORTA, deux prototypes d’un avion à ailes surbaissées, le Baudoux Orta (BO) 135 et deux exemplaires d’un motoplaneur, le Saint-Hubert Baudoux Orta (SBO).
Grande dépression aidant et guerre de 40 survenant, ces prototypes touveront acquéreurs mais ne seront pas construits en série.
Le 30 aout 1937 Louis de SAN, fait grimper son planeur Rhönadler Reine-Astrid à 1.460 m au-dessus de l’aérodrome, pulvérisant ainsi l’ancien record de Belgique de hauteur qui n’était que de 125 mètres !
Il venait de découvrir à Saint-Hubert, quelques semaines plus tôt, la technique du largage de planeurs en altitude après un vol tracté.
Le 10 mai 1940, à l’aube un détachement belge fait sauter les charges de TNT des 21 puits bétonnés disposés sur la plaine. Pistes et installations sont définitivement inutilisables pour les Allemands.
Le 6 décembre 1946 José ORTA cède le bail emphytéotique et la gestion de l'aérodrome de Saint-Hubert à l'État belge. La Régie des Voies Aériennes (RVA), suite à sa création, reprend en 1948 les obligations de l’État belge.
En 1958, l’aéro-club des Ardennes est fondé, le premier à pratiquer le planeur au départ
de l’aérodrome.
En 1960 -
le Centre national de vol à voile quitte l’aérodrome de Temploux (Namur) pour s’établir à
Saint-Hubert.
Août
1992, tous les biens, droits et obligations de la RVA
sont régionalisés. Le Ministère de l’Équipement et des Transports (aujourd’hui
Service public de Wallonie) assume les fonctions d’exploitation et de
commandement aéronautique du site.
Les missions relatives à la sécurité de l’espace aérien belge, prises en charge
initialement par la RVA, sont restées du ressort du niveau fédéral : c’est
ainsi que Belgocontrol continue aujourd’hui à gérer différentes installations à
Saint-Hubert (centres d’émission et de réception, gonio, station météo...).
En 2003, le Gouvernement wallon confie
la gestion des infrastructures des trois aérodromes publics : Saint-Hubert,
Spa-La Sauvenière et Cerfontaine à la Société wallonne des aéroports SA (en
abrégé Sowaer).
En 2004, la Sowaer crée une filiale spécialisée : la SA Société de gestion de
l’aérodrome de Saint-Hubert. Son rôle : exploiter le site et assurer son
développement commercial et touristique.
Le Service public de Wallonie a continué à assurer le commandement, la gestion
aéronautique et l’entretien du site, dans le cadre d’un protocole d’accord avec
la société de gestion.
Au printemps
2009 , Idelux décide de reprendre l’aérodrome, compte
tenu de l’intérêt de l’outil pour le développement du territoire provincial.
En décembre
2013, suite au mécontentement et à l’opposition des
utilisateurs au projet, IDELUX jette l’éponge et se retire de la gestion de
l’aérodrome.
2014, la commune de Saint-Hubert, la SOWAER et les
utilisateurs s’associent sous la forme d’une société coopérative pour reprendre
la gestion de l’aérodrome avec un projet plus réaliste et mieux adapté aux
caractéristiques du site.